dimanche 9 septembre 2012

sans mot dire, 1/4. extrait.



Sans mot dire.



Page 60.  

1.   Métronome.

conflits d’intérêts qui ne sont ni les nôtres ni humain
bouleversements climatiques renversés dans la seconde
ou pas
abus des castes dirigeantes et ecclésiastes
épouvante de leur silence et de leur choix.



2.   Fabrique.

elle récite à voix haute comme si elle parlait toute seule
comme si tout se passait derrière moi. 
comme il ne reste plus grand-chose de nos rêves
que l’abrupt souvenir et son mâle de tête.



3.   Croche.

la taule, l’ennui, la tôle, l’usine
l’absence
de fenêtre, de repos et de soleil. Mourir
mourir
au soleil entre le fouet et les chants imaginez
imaginez maintenant



4.   Hamlet.

je
ah
me
ahrg 
meu
ha
re.



X.

1.     Territoire.

C’est un peu plus long que l’éternité
C’est une longue nuit, longue et verbalisée.
C’est l’éternité qui s’installe, l’éternité qui se débat.

La longue anticipation de son propre néant.
La lente approximation de sa propre fin.
Le cadavre tétanisé des dieux, leur lente dissolution.

Et c’est dans ma nature d’en posséder tout le mâle
Chaque minute et chaque travers et de me retrouver
En face la mer un peu plus loin.



2.     Cathédrale.

Juxtaposition exacte.
De ce que l’histoire à fortifié.
L’émancipation de sa propre fin. Je répète
L’émancipation de sa propre faim.
L’exquise controverse en sa chair révélée.
Bien autrement la contradiction de soi.
C’est un peu plus de courage, un peu plus
De poésie.



3. Morse.

Plastique irréprochable et désincarnée
Autre calcul de la pierre
L’exacte obsession des formes
Privilège monstrueux de l’ennui

Long silence sculpté sur des kilomètres
L’ombre sculptée par la foudre
Réflexe nocturne
Culte intact de la proie

Un parfum d’éternité
Dans la retenue des astres
Que l’amer égal

Esthétique animale
Simple inquiétude
Entre désenchantement et hallucination.



III.

1.   Arabesque.

obéissant tel un ange sa propre chute
je me retourne parfois comme si de rien n’était
je suis.



2.   Asymétrie.

complices des ruines et de l’oubli
pour nous distraire
de la faim comme de l’ennui. 

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